• Devils Tower est un endroit sacré pour nombre de tribus indiennes depuis les temps préhistoriques. Ils avaient des liens géographiques et culturels avec ce monolithe avant que les premiers immigrants n’atteignent le Wyoming ; différents noms ont été donnés à l’endroit :


     « Aloft on a Rock » (Kiowa), « la maison de l'ours » (Cheyenne, Crow), « l'antre de l'ours » (Cheyenne, Crow), « l'abri de l'ours » (Cheyenne, Lakota), « la butte de l'abri de l'ours » (Lakota), « le tipi de l'ours » (Arapaho, Cheyenne), « le rocher arbre » (Kiowa) ou encore « l'abri du grizzly » (Lakota).



     Une légende commune aux tribus Kiowa, Arapaho, Crow, Cheyenne et Sioux, implique un groupe de jeunes filles poursuivies par un ours géant 

    : l’histoire raconte l’aventure vécue par sept jeunes indiennes jouant dans la forêt. Tandis qu’elles batifolaient, un ours géant survint, et les filles s’enfuirent dans les bois, l’ours sur leurs talons. La situation était perdue : l’ours gagnait du terrain ; alors les filles grimpèrent sur un rocher et prièrent le Grand Esprit de les aider.


    Immédiatement, le rocher se mit à grandir, faisant s’élever le groupe toujours plus haut dans les airs. L’ours affamé sauta sur le rocher s’élevant vers le ciel, mais glissa et laissa la marque de ses griffes sur le rocher.
    Le rocher continua à croître, poussant les filles vers le ciel, où elles devinrent les sept étoiles de la Pléiade.


     
    Situé près de « Belle Fourche river », Devils Tower fut découvert au cours d’une expédition de l’USGS – déjà elle – en 1875. La première escalade eu lieu en juillet 1893. Devils Tower devint le premier « National Monument » sous Theodore Roosevelt (1906) et est depuis un lieu d’escalade reconnu et fréquenté.


    De nombreux visiteurs, indiens ou non, ont signalé d’étranges phénomènes lumineux autour du sommet , ce que n’a pas manqué d’exploiter Steven Spielberg, qui a mis l’endroit en valeur dans son film « Rencontre du troisième type ».

     

    DEVILS TOWER - WYOMING

     

     

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  •   LES AMANTS

     

    LES AMANTS

    Une bute herbeuse... dans la lumière douce du matin... la rosée en perle...
    Même sur le pelage de la bête qui marche, paisiblement.
    Les oiseaux crient et chantent le soleil...
    Les feuilles bruissent, la terre est fraîche et souple sous la patte...
    L'haleine fume un peu ce matin...

    Un lièvre se fige sur place... et la bête s'élance...
    Bondit... Et fond sur sa proie...
    Lui broie l'échine... La petite vie palpite...
    Alors que les dents de la bête déchire la peau...
    Aspire le sang... Le lèche... Puis mâche avec avidité...
    C'est chaud, une vie... Comme c'est bon de manger...

    La bête perçoit une odeur de bête qui n'est pas la sienne...
    Lève le nez de son festin...
    Les oiseaux ne pépient plus. Le froissement de feuilles s'intensifie...

    Deux yeux jaunes apparaissent à l'orée de la clairière...
    Les mouches bourdonnent sur la carcasse...
    La bête grogne... retrousse les babines...
    Qui es-tu? Tu es chez moi ici. Tu es sur mes terres...
    La bête grogne... Insiste. Et l'autre ne bouge pas... Ne remue pas...
    Les yeux jaunes fixent... Intensément.
    Le sang frais encore à la bouche, la bête fait un pas vers l'autre;
    et l'autre fait un pas... aussi.
    La bête jappe.
    Et l'autre ne bouge pas....

    Dans la clairière, le soleil monte... Toute vie s'est figée .
    Il n'y a que les insectes et les mouches qui bourdonnent, indifférents à la rencontre.
    Les bêtes se toisent, immobiles dans la lumière du petit matin d'été...
    L'odeur des pelages remplie les museaux...
    La bête à la gueule saignante fait un pas à gauche...
    lentement. Si lentement...
    Et l'autre répond, si lent... fait un pas à droite...
    les prunelles jaunes ne se quittent pas. Ne cillent pas


    Il fait plus chaud maintenant...
    Du lièvre monte une odeur de chair morte, doucement écœurante...
    La bête voudrait manger. Et boire...
    La salive coule sur sa langue... Dégouline sur l'herbe et la terre brune...
    Un vol de corneilles passe en criant... Les bêtes n'ont pas bronché...

    L'intrus piaffe,  danse d'une patte avant sur l'autre...
    Et s'assoie dans l'herbe haute... La tête de côté...
    Il semble poser une question muette...

    Le lièvre... manger en paix le lièvre...
    la bête baisse la tête en fixant toujours l'intrus...
    Et plonge sa truffe et les dents dans la chair encore frémissante...
    Lape le sang...

    L'intrus se couche. Et attend...

    La vie reprend dans la clairière... Bruissement,  des pattes trottent ...
    Un écureuil passe de branche en branche...
    Les arbres se balancent doucement...
    et une brise vient porter l'odeur de l'intrus, plus forte, plus précise.

    Du lièvre, il ne reste bientôt plus rien que quelques reliefs de peau et d'os...
    La louve a fini son repas,  se lèche les babines... S'étire...
    Et fait trois pas vers l'intrus... Qui se lève. Doucement...
    Baisse la tête, lentement. Son poil se hérisse un peu...
    Les épaules sont fortes, musculeuses... C'est un bon chasseur...
    Il fait trois pas vers la louve...

    Ils se regardent... s'évaluent... tournent...
    Comme en une danse lente... Les pattes ne font presque pas de bruit...
    Les bêtes ont chaud sous le soleil; sur les flancs la fourrure colle un peu...
    Halètements rapides... La langue pend... ils ont soif...
    Les loups ont soif.

    La louve approche toujours... rétrécissant la ronde lente...
    L'herbe est dessinée d'un cercle... La louve s'assoie au milieu du cercle...
    Et le loup tourne encore... doucement... d'un pas très léger.
    La louve le suit des yeux... se couche...
    Le loup se couche...
    Il ne reste qu'un pas pour qu'ils se touchent...
    ils se regardent...

    et la louve semble sourire...
    Le loup se tourne sur le flanc... et pose sa tête dans l'herbe...
    puis il se roule... et la regarde a l'envers...
    Il renâcle...
    La poussière dans le museau... dans les yeux... collant a son pelage...
    Il se relève et s'ébroue.
    La louve, aussi, se lève... lentement... s'étire longuement...
    Et vient mettre sa gueule sous celle du loup...

    Il la hume...

    Elle lui mordille la joue...
    Il la pousse du museau... Et glisse le long de son flanc...
    Mutuellement... Ils se sentent...
    Et la louve rit d'un glapissement heureux...
    La louve s'écarte... regarde le loup...
    Fait deux pas vers le bois sombre...
    S'arrête et regarde le loup...
    Deux pas encore...
    Le loup la regarde...
    Deux pas encore vers le bois...
    Et regarde le loup...qui ne bouge pas ...
    Frotte sa tête sous la mâchoire du loup...
    Et se tourne vers la forêt...
    Vient... Vient à l'ombre... Vient avec moi
    Dans la fraîcheur bruissante de la forêt...
    Vient, j'ai soif... Allons boire...

    La louve entraîne le loup sous les feuillages...
    Elle courre... Elle courre et le loup gambade...
    Ils sont beaux. Ils ont si chaud...

    Le ruisseau babille tout prêt.
    Les fougères froissées chantent sur leur passage.
    Ha! boire... L'eau est si fraîche... Si claire.

    La louve , les pattes dans l'eau, lape avidement...
    Le loup, tout contre elle fait de même...
    Ils se regardent, d'un œil... et boivent de la même eau.
    ils se coucheront à l'ombre tantôt... et iront courir encore...
    ils chasseront ensemble... les amants.



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    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE

    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE



    Au moment de la création du monde, le Grand Esprit donna la parole à tous les animaux parcourant la forêt ou la plaine, ceux qui nageaient dans les cours d'eau, dans les lacs ou dans les océans, ceux qui volaient ou planaient dans les airs, tous parlaient la langue des hommes et c'est ainsi qu'ils purent instruire les indiens et les faire profiter de leur expérience.
    Le loup et l'ours leur enseignèrent à se diriger dans la plaine à travers la forêt ou la montagne, à suivre une piste.

    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE


     
    L'ours leur apprit en outre ou les abeilles cachaient leur miel, et le castor leur montra comment il fallait s'y prendre pour construire une habitation et trouver les endroits où abondait le poisson.


     
    Les singes, les ratons laveurs et les panthères leur apprirent à s'accrocher aux lianes, à grimper au sommet des arbres et à se cacher à la vue de tous, blottis au milieu des feuillages.


     
    C'est grâce aux poissons que les hommes surent nager, flotter, remonter le cours des rivières.

    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE


     
    Le cheval enseigna aux indiens à courir aussi vite que le vent, et le chien, patiemment, leur enseigna l'art de rester de longues heures immobile et aux aguets. S'il leur donna aussi des leçons de fidélité et de délicatesse, le renard, rusé et malin, fut loin d'agir de même, car lui se complut à leur démonter comment on pouvait abuser de la confiance, de la crédulité et même de la générosité des autres, prenant plaisir à se vanter de ne jamais se soucier de sentiments ou du bonheur de ceux qui l'entouraient.
     
    Et le hommes, reconnaissant la sagesse des animaux et les services qu'ils leur rendaient, avaient accepté des les inviter aux conseils qu'ils tenaient, ou l'avis de chacun était respecté et discuté. Aucune de leurs réunions n'avait donc lieu sans que les animaux ne fussent prévenus.

    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE

     

    Ceux-ci, en revanche, s'ils tenaient conseil, en prévenaient les hommes. Cela était devenu une coutume bien établie, un engagement réciproque et toujours observé, par lequel était reconnue légalité de tous les êtres vivants que le Grand Esprit avait placés sur terre.


     
    Mais il vint un jour que les animaux n?avaient pas prévu, et ou l'homme, plus intelligent qu'eux, prouva sa supériorité. Mettant à profit les leçons de ses amis, il acquit tout à la fois le flair du loup et de l'ours, la sagesse et l?habilité du castor, l'agilité du raton laveur et du singe, la souplesse de la panthère, la vitesse du cheval, la fidélité et la patience du chien et aussi la ruse du renard.

     

    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE


     
    Ce fut, pour le loup et l'ours, une surprise bien désagréable lorsqu'ils constatèrent que non seulement les hommes pouvaient suivre et retrouver la trace de ceux qu'ils cherchaient, mais aussi qu'ils arrivaient à brouiller leur propre piste, de telle façon que nul ne pouvait deviner par où ils étaient passés. Et l'ours s'aperçut aussi que, bien souvent, le hommes arrivaient à découvrir avant lui le miel qu'il aimait tant et qui, de ce fait, devenait de plus en plus rare.


     
    Les ratons et les singes avaient beau grimper jusqu'au sommet des arbres, les petits indiens allaient maintenant aussi vite qu'eux. Ils les suivaient de branche en branche et les dépassaient en riant. Vexé le vieux raton laveur décida d'aller se cacher au plus profond de la forêt, loin de leurs rires, et le singe refusa de se mêler davantage à leurs jeux.


     
    Le cheval n'était plus sur de gagner à la course. Il voyait les jeunes gens s'entraîner afin de rivaliser de vitesse avec lui, et bientôt ceux-ci devinrent si adroits qu’ils arrivaient même à lui monter sur le dos.

    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE


     
    La panthère, elle aussi, se sentit bien souvent humiliée. Parfois, blottie au milieu de branches, elle se croyait isolée, loin de tous les regards, lorsqu'un appel connu la tirait de sa torpeur. Son œil perçant avait beau chercher ou était celui qui la guettait, rien ne remuait, elle ne distinguait aucun être vivant ; mais, des qu'elle fermait les yeux, l?appel retentissait de nouveau et cela continuait ainsi jusqu'au moment où un jeune indien apparaissaient et se moquait d'elle, parce qu'elle n'avait pas su mieux se cacher.

    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE


     
    Le renard lui-même fut bientôt incapable de jouer des tours à ses amis. Les hommes essaient devenus plus malins que lui. C'est en vain qu'il essayait de montrer son adresse et son intelligence. Il avait beau vouloir brouiller a piste, traversant des ruisseaux, contournant les collines, se fourrant dans les buissons, l'indien le retrouvait toujours et prenait plaisir à lui tirer la queue au moment où il s'y attendait le moins.


     
    Ce n'était pas par méchanceté que les hommes se conduisaient ainsi. Ils voulaient ce distraire et s'amuser. Ils agissaient envers les animaux comme ils le faisaient entre eux ; mais les bêtes ne comprenaient pas et, peu à peu, elles se mirent à détester leurs amis d'autrefois.


     
    Lorsque le loup s'aperçut un jour que les hommes regardaient sa fourrure avec envie, il prit peur et s'imagina qu'ils allaient peut être la lui prendre, pour s'en couvrir le corps, ou pour s'étendre plus confortable sur le sol.

    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE


     
    Il parla longuement de sa crainte à l'ours, fort crédule de a nature. Tous deux se montèrent la tête et bientôt, l?imagination aidant, il ne fut plus question de crainte mais de certitude.


     
    L'ours effrayé, écoutait les paroles du loup. Peu a peu, il se rappelait avoir souvent remarqué que les femmes aimaient à tâter l'épaisseur de sa toison.

    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE


     
    Il ne douta pas instant que le loup n'eut raison et tous deux semèrent la panique parmi les autres animaux. Ce fût alors que, d'un commun accord, ceux-ci décidèrent de se réunir en conseil.


     
    Au lieu que ce conseil se tint, comme à l'ordinaire et selon les règles établie, dans la plaine, au su et au vu de tous les êtres vivants, il fut convenu qu'il se tiendrait au plus profond de la forêt et à un moment de la nuit où les hommes endormis ne pourraient se rendre compte de ce qui se passait.


     
    Le loup ouvrir la séance.

    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE


     
    Exagérant les griefs, employant de grands mots, n'hésitant pas à déclarer comme certain ce qui n'était que supposition, il voulut prouver à tous que la race humaine était un danger pour eux et termina en déclarant :
     


    « j'ai longuement réfléchi et je suis sur que seule l'extermination de tous les indiens peut rendre notre vie aussi agréable qu'elle l'était autrefois, quand les hommes ne savaient rien et ne pouvaient rien faire.


     
    Groupons nous donc et entrons dans les villages avant la lever du soleil. Tuons les tous, homme et femmes, vieillards et enfants, et nous serons de nouveau libres et heureux à jamais. »


     
    L'ours, moins cruel et plus noble, répondit :


     
    « Nous avons, certes, tout à craindre, et nous ne pouvons nous résoudre à vivre dans les conditions actuelles, à cause des dangers qui nous menacent, mais nous ne pouvons attaquer ainsi à l'improviste.


     
    Ce serait un massacre que le Grand Esprit ne nous pardonnerait pas. Déclarons donc la guerre aux indiens et que ce soit une lutte ouverte et loyale. D'ailleurs, en unissant nos forces, il nous sera facile d'avoir le dessus. »

    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE


     
    Le castor pensa qu'il serait préférable d'attendre un peu :


     
    « L'hiver est proche, dit-il. Laissons le venir et, lorsqu'il sera à son apogée, que les rivières seront glacées et que la bise soufflera en rafales, unissons-nous pour abattre les maisons des hommes et pour éparpiller et détruire leur provision de bois.


     
    Ils resteront alors exposés au froid et au vent du Nord et, pour que nous les aidions à s'abriter et à se chauffer, ils accepteront les propositions que nous leur ferons en vue d'adopter de nouvelles manières de vivre avec nous et de nous traiter. »

    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE


     
    En entendant ces mots, le renard partit d'un grand éclat de rire :


     
    « Fous que vous êtes ! Déclara t-il. Ils promettront, mais je ne connais la valeur des promesse ; elles seront oubliées dès que reviendront les beaux jours et les hommes ne penseront plus alors qu'a se venger du mauvais tour que nous leur auront joué. »
    `

    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE


     
    La discussion continua ainsi longtemps. Selon leur tempérament ou leurs dispositions, les uns proposaient une chose, les autres une autre.


     
    Le cheval et le chien écoutaient. Ils n'approuvaient rien. Ils ne comprenaient pas bien pourquoi on s'en prenait ainsi, tout à coup, aux êtres humains. Ceux-ci n'étaient ils pas le plus souvent de bons voisins ?


     
    Sans doute se montraient ils parfois plus habiles que les animaux, mais cela était dû à leur intelligence. Il n'y avait chez eux ni méchanceté, ni intention de nuire, et en se montrant plus compréhensif, on pouvait facilement vivre en bonne compagnie avec eux.

    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE


     
    « Mes ancêtres et les indiens ont toujours été amis, dit le cheval. Jamais l'ombre d'une mésentente n'a troublé leurs relations et il m'est pénible de penser que nous pourrions continuer à vivre comme par le passé.


     
    Pourtant, si vous craigniez vraiment les hommes, pourquoi ne pas les éloigner de nous sans attenter à leur vie ?


     
    Offrons nous d'être des nôtres, pour une longue expédition qui les entraînera loin d'ici, de l'autre coté des montagnes.


     
     L'aigle m'a dit qu'il y avait là-bas de grands lacs, de belles prairies et d'immenses forêts, où ils pourraient être heureux.

    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE


     
    Ils ont braves, ils aiment l'aventure, ils accepteront sans doute. Une fois là bas nous leur demanderons d'y rester et ceux d?entre nous qui le voudront reviendront vivre en paix, sans crainte de voir leur miel volé par de plus adroit qu'eux, ou leur fourrure enviée par les femmes.


     
    C'est tout ce que je puis suggérer, car je ne désire pas considérer les hommes comme des ennemis et je refuse de m'associer à vous pour leur nuire. »


     
    « Vous parlez comme un sot, répondit la panthère. Vous voulez épargner les hommes et vous ne comprenez pas qu'ils sont à craindre, qu'ils nous conduiront graduellement à nôtre perte, en nous privent de tout ce qui nous est cher, y compris notre liberté et notre indépendance.


     
    Votre  idée de les abandonner dans la prairie au delà des montagnes est stupide. A peine serons nous partis qu'ils e mettons en route pour revenir eux aussi dans leurs anciens villages afin de retrouver la forêt, le lac ou le cours d'eau qu'ils aiment parce qu'ils en connaissent chaque détour, chaque rive, chaque pierre.


     
    Une fois de retour ils se vengeront et nous tuerons sans merci. »

    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE


     
    Le raton laveur se leva alors pour prendre la parole. C'était un des plus anciens parmi les animaux. On le connaissait comme sage et les hommes même écoutaient volontiers ses conseils.


     
    « Je ne suis pas de l'avis de la panthère, dit-il, car les indiens ne m'ont jamais fait grand tort. Je pense toutefois qu'ils deviennent plus versé que nous dans tout ce qui se rapporte au bois ou à la rivière.


     
    Nul artifice ne leur échappe. Ils vont bientôt être trop habiles et trop puissants ; ce sera pour nous un danger de chaque jour et, à cause de cela, je suis de l'avis du castor. Pensons sérieusement à l'accord que nous pourrions avoir avec eux.


     
    Lorsque tous les termes en auront été pesés, que nous aurons bien tiré nos plans, obligeons les, par la force s'il le faut, à accepter nos conditions et surtout, veillons à ce qu'ils tiennent leurs promesses. »


     
    « Nous n'aboutirons à rien si nous nous y prenons ainsi, dit le renard. Usons plutôt de ruse. Laissons leur croire que nous sommes toujours leurs amis, mais détruisons leurs maïs qu'ils sèment, détachons de leurs amarres leurs bateaux et les filets qui iront se perdre dans les rapides.


     
    Qu'ils soient affamés, et nous pourrons plus facilement leur faire admettre le pacte que proposent le castor et le raton. Croyez moi, cette idée est la meilleure. Pensez y bien et je suis sûr que vous l'adopterez. »


     
    Le chien était resté pensif et silencieux.


     

    « Jusqu'ici, dit-il, je ne m'étais jamais rendu compte que j'étais différent des hommes. Je regrette d'avoir eu la faiblesse d?accepter de me joindre à vous pour une séance de conseil où ils n'étaient pas invités.


     
    Ceci est un contraire à l'ordre établi, convenu entre nous après que le Grand Esprit nous eut tous réunis dans ce pays. Je crains fort que nous n?ayons à nous en repentir. Il me semble que les indiens nous ont toujours traités avec bonté et avec justice.


     
    Lorsqu'il fait froid l'hiver et que nous manquons de nourriture, ne nous ont-ils pas acceptés dans leurs maisons et n'ont-ils pas partagé leurs provisions avec nous ? Sans eux, certains d'entre nous n?auraient pu résister au vent du Nord ni aux rigueurs de la mauvaise saison.


     
    Reconnaissez que jamais un indien n'a refusé d'aider un animal blessé ou malade. Il est certain que nous leur avons appris beaucoup ; jusqu'ici cela ne nous a guère vraiment porté préjudice. Nous envions leur intelligence, mais ce n?est pas une raison pour vouloir les exterminer.


     
    Je ne peux pas et je ne veux pas être des vôtre, si vous persistez à vous liguer contre nos amis et je vous préviens que si vous décidez de leur faire du mal, je quitterai le conseil ; j'irai les prévenir du danger qui le menace, et en cas de besoin, je les aiderai à se défendre contre vous. »


     
    Ces paroles déclenchèrent une certaine confusion dans l'assemblée. Le cheval pensait comme son ami et le disait hautement. La gent des oiseaux trop petit craignait de donner ouvertement son avis car l'aigle, jaloux de garder son prestige, leur lançait des regards à la fois dédaigneux et menaçants. Ils n'osaient hausser la voix, mais c'est tout le coeur qu'ils approuvaient le cheval, et c'étaient entre eux des chuchotements sans fin.


     
    Les deux plus fâchés parmi les animaux étaient certes le loup et la panthère, qui traitèrent le chien de poltron et de traître.


     
    « Vous êtes grisé par les louanges et les flatteries des jeunes filles et enfants, dit le loup. Les femmes vous demandent de veiller sur leurs papooses et vous le faites. Vous laisser les petits vous tirer sur la queue et les oreilles, sans rien dire.
     


    Vous acceptez de garder la maison et de tenir compagnie aux vieillards. Vous aimez les hommes et vous n'osez rien leur refuser. Vos complaisances font de vous un être méprisable.


     
    Vous vous êtes vendu pour des gâteaux de maïs desséchés et rassis trop dur pour les dents de ceux qui se disent vos amis, et qu'ils vous donnent parce qu'ils ne peuvent les manger, ou parce qu'ils en ont trop, ajouta la panthère.


     
    Vous ne pensez qu'aux caresses des femmes, vous les regardez avec des yeux brillants d?affection. Une flatterie vous fait perdre toute dignité et tout bon sens. »


     
    Ces paroles, et plus encore le ton haineux avec lequel elles furent prononcées, soulevèrent un mouvement général. Chacun voulut dire son mot, approuvent ou désapprouvent selon le cas.


     
    L'aigle avait toujours son regarde fixe et hautain, mais les petits oiseaux manifestaient par des battements d'ailes et des piaillement aigus ; l'ours grommelait, sans qu'on sût exactement ce qu'il voulait dire ; le castor et le raton laveur discutaient entre eux.


     
    Le chien restait calme et digne au milieu de ce vacarme. C'est alors que le cheval se leva de nouveau. Il alla se planter devant le loup et la panthère, qui se trouvait côte à côte.


     
    « Je prend fais et cause pour mon ami le chien, dit-il. Je vous défends de l'insulter et de le diffamer, comme vous venez de le faire. Le chien est mon frère. Je l'aime, parce qu'il est à la fois affectueux, noble et courageux et parce qu'on peut toujours avoir confiance en lui. Vous le loup et la panthère, vous vous vantez d'être braves, l'êtes vous réellement ?


     
    Vous semblez croire que la bravoure consiste a attaquer lâchement et à tuer. La bravoure est bien autre chose. Est vous qui comme le chien, vous élanciez au milieu des flammes de la forêt, pour en sauver les animaux, les hommes en détresse ?
     


    Est-ce vous, qui comme lui, au moment de la chute des neiges, quand les cours d'eau débordent de leur lit, vous jetteriez au milieu des flots en furie, pour ramener à terre un compagnon qui se noie, ou qui vous exposeriez au froid et à la faim, pour retrouver dans la montagne un animal blessé ayant besoin d'aide ou de secours ?


     
    Je reste donc au côté de mon ami. Je l'accompagnerai chez les indiens et, avec lui, je les aiderai au besoin à se défendre contre vous. »


     
    A peine avait il fini de parler que le Grand Esprit se trouva tout d'un coup debout au milieu d'eux. Nul ne l?avait vu venir, nul ne sait comment il vint. Calme et majestueux, il s'assit au centre du cercle qui se forma autour de lui et il dit :


     
    « le bruit de votre discussion est venu jusqu'à moi. C?est avec tristesse que je vous ai écouté du haut du céleste terrain de chasse. J'ai pensé qu'il fallait que je descende parmi vous, afin de remettre les choses au point.


     
    Je vois que désormais, les relations qui existaient autrefois entre les indiens et vous ne peuvent continuer et je le regrette. J'aurais aimé vous voir tous heureux et j'avais espéré que vous sauriez mieux vous comprendre et  vivre en paix, en attendant de venir ne rejoindre dans les terres de l'au-delà.


     
    Puisque cela est impossible, je me trouve dans l'obligation de tout changer et, pour que tout change réellement, je vais vous donner à chaque un langage différent de celui des indiens. Désormais, vous ne pourrez plus parler avec eux et vous ne comprendre plus ce qu'ils diront. Je leur expliquerai la raison de ce changement et leur dirai ce qui s'est passé cette nuit.


     
    Désormais aussi, toi panthère et toi loup, vous subirez le sort que vous vouliez voir subir aux hommes. Ce sont eux que vous chasseront et vous mettront à mort afin d'éviter vos attaque imprévue.


     
    Toi raton laveur, et toi castor qui n'hésitiez pas à voir exposer vos amis au froid piquant de l'hiver, vous leur donnerez votre épaisse fourrure, afin qu?ils puissent s'en vêtir et protéger conte le froid leurs femmes et leurs enfants.


     
    Toi renard, qui trouvais plaisir l?idée de les réduire au besoin, tu pourras essayer de leur jouer de mauvais tours, les hommes sauront te prendre au piège, se moquer de toi et de ta fourrure aussi sera d'un grand pris pour eux.


     
    Désormais, seuls le chien et le cheval sauront les comprendre leurs amis ; mais parce qu'ils ont manqué à leur devoir en assistant à un conseil où ils savaient que les hommes ne seraient pas invités, ceux-ci ne les comprendront plus comme autrefois tout en restant unis à eux par les liens de l'amitié.


     
    Vous pouvez donc, chien et cheval continuer à vivre comme par le passé auprès de familles indiennes. Vous serez présents à leurs fêtes, vous partagerez leurs joies et leurs peines, vous les aiderez dans leurs chasses. Les jeunes filles et les enfants n'auront pas peur de vous et ils continueront à vous aimer. »


     
    Ayant dit cela, le Grand Esprit disparut on ne sait comment. La place qu'il occupait resta vide, et les animaux, consterné, se dispersèrent en silence. Lorsque peu à peu, ils se halèrent enfin à aller de nouveau roder près du village, ils ne comprenaient plus les hommes.


     
    Les hommes ne les comprenaient plus et avaient appris à e méfier d'eux. C'est pourquoi, ils s'éloignèrent, pour vivre désormais loin des habitations, dans la forêt ou dans la plaine, se cachant le plus souvent parmi les buissons ou dans la brousse.


     
    Seuls le cheval et le chien restèrent auprès des indiens et continuèrent à vivre avec eux, partagent leur bonne ou leur mauvaise fortune, toujours heureux de se sentir aimés et appréciés de leurs amis.

     

    POURQUOI LES ANIMAUX ONT UN LANGAGE DIFFÉRENT DU NÔTRE

     

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  • LÉGENDE LOKOTA SIOUX

    LÉGENDE LAKOTA SIOUX


    D'après la légende, un grand sorcier, par un soir de pleine lune, quitta son village pour se diriger vers le territoire des grands esprits. Il partit donc, d'abord en canot, remonta la rivière, puis à pied, remonta le ruisseau jusqu'à sa source. Près de la source se trouvait un grand arbre, un arbre beaucoup plus grand que tous les autres arbres de la forêt : c'était l'arbre aux souhaits.


    Il entendit alors une voix qui l'appelait, venant du haut de l'arbre. Il grimpa aux branches jusqu'au faîte de l'arbre. Il y trouva une grande araignée installée dans les plus hautes branches de l'arbre.


    Elle lui demanda de prendre une des branches de l'arbre, d'en faire un cerceau et de l'attacher avec ses cheveux. L'araignée monta sur la branche en cerceau et commença à y tisser sa toile.



    Le jour arrivait, elle ne prit aucune pause et continuait à tisser sa toile. Lorsque sa toile fut terminée, l'araignée dit au sorcier que sa vie n'était pas terminée, qu'il devait retourner à son village avec le premier capteur de rêve et qu'il servirait à protéger son village et son territoire.

     Elle lui dit aussi que les rêves et les songes sont des messages que nous envoient les esprits, bons et mauvais.


    Pendant la nuit, les bons rêves passent jusqu'à nous en passant par le trou au centre de la toile afin d'influencer la vie du dormeur, lui apportant la chance, le bonheur et l'harmonie tout au long de sa vie.

     Les mauvais rêves, eux, sont retenus pendant toute la nuit dans la toile. Aux premières lueurs du jour, ils fondent comme neige au printemps, glissent le long des plumes et n'affectent pas notre vie*.

     

    LÉGENDE LOKOTA SIOUX

     

     

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  • LES TACHES DU FAON - LÉGENDE LAKOTA

    LES TACHES DU FAON - LÉGENDE LAKOTA -

    Comment le petit faon fut décoré de taches ?


    
Il y a bien longtemps, quand le monde était nouveau, Wakan Tanka, le Grand Esprit était en train de se promener et en marchant il réfléchissait à toutes les choses qu'il avait faites pour aider les animaux à quatre pattes et les oiseaux à survivre.


    - C'est bien, dit Wakan Tanka, j'ai donné des griffes acérées au lion de la montagne et une grande force à l'ours grizzli, c'est beaucoup plus facile pour eux maintenant de survivre.


    - J'ai donné au loup des dents pointues et à son petit frère, le coyote, une grande intelligence qui leur permet de vivre plus facilement.


    - J'ai créé le castor avec une queue plate et des pieds palmés pour qu'il puisse nager en dessous de l'eau et des dents capables de couper et abattre les arbres et j'ai donné au porc-pic qui se déplace lentement des piquants pour se protéger. Maintenant c'est plus facile pour eux de survivre.


    Toutefois, alors que Wakan Tanka parlait, une biche s'approcha de lui. Derrière elle se trouvait son petit faon tremblotant sur ses pattes fragiles.


    - Grand Esprit, dit elle, c'est vrai que tu as donné beaucoup de dons aux animaux à quatre pattes et avec des ailes pour les aider à survivre. C'est vrai que tu m'as donné une grande vitesse et mes ennemis ont du mal à m'attraper, ma rapidité est en effet une grande protection. Mais qu'as tu fait pour mon petit ici ? il n'a pas encore de rapidité. C'est très facile pour nos ennemis, avec leur dents pointues et leurs griffes de l'attraper. Si mes enfants ne peuvent survivre qu'adviendra-t-il de mon peuple?


    - Tu as raison c'est vrai, dit Wakan Tanka, que ton petit vienne ici et je vais l'aider.


    Alors Wakan Tanka fit de la peinture avec de la terre et des plantes et peignit des taches sur le corps du petit faon de telle sorte que quand celui-ci se tenait immobile sa couleur se mélangeait avec la terre et personne ne pouvait alors le distinguer. Ensuite Wakan Tanka souffla sur lui, pour enlever son odeur.


    - Maintenant dit Wakan Tanka tes petits seront toujours en sécurité à condition qu'il restent tranquilles et éloignés de ce côté. Aucun de tes ennemis ne sera capable de les voir et de sentir leur odeur.


    Ainsi les choses furent toujours comme cela depuis lors. Quand un jeune cerf est trop petit et trop fragile pour courir rapidement, il est couvert de taches qui se mélangent avec la couleur de la terre. Il n'a pas d'odeur et reste très calmement proche de la terre quand sa maman n'est pas à son côté. Et quand il est suffisamment grand pour bénéficier de la vitesse que Wakan Tanka a donné à son peuple, alors il perd ces taches dont il avait besoin avant pour survivre...

     

    LES TACHES DU FAON - LÉGENDE LAKOTA

     

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  • LA  ROSE DE LA PRAIRIE


    UNE BELLE LÉGENDE DU PEUPLE LAKOTA ......

    LA ROSE DE LA PRAIRIE


     Il y a bien, bien longtemps, quand le monde était jeune et que les gens n’avaient pas encore 
émergé, aucune fleur n’égayait la prairie.

    Seuls y poussaient des herbes et de ternes buissons 
gris-vert.

     Terre était bien triste, car sa robe manquait de couleur et de beauté.

    
« J’ai tant de belles fleurs dans le cœur, se disait alors la Terre. Comme j’aimerais qu’elles 
soient sur ma robe.

     Des fleurs bleues comme le ciel clair des beaux jours, des fleurs blanches 
comme la neige de l’hiver, des fleurs d’un jaune éclatant comme le soleil de midi, des fleurs 
roses comme une aube de printemps, toutes, je les porte dans mon coeur. Je suis si triste 
quand je regarde ma robe terne, toute de gris et de bruns.»


    

Une tendre petite fleur rose entendit la plainte de Terre.

     

     

    LA  ROSE DE LA PRAIRIE


     « Ne soit pas triste, Terre-Mère, 
je vais aller pousser sur ta robe et la rendre plus belle. »
    

Alors, la petite fleur rose monta du coeur de la Terre-Mère pour égayer la prairie.


    Mais lorsque le Démon du Vent l’aperçut, il se mit à gronder « je ne veux pas de cette jolie 
petite fleur sur mon terrain de jeu.»


     Hurlant et rugissant, il se précipita sur elle et souffla 
la flamme de sa vie.


    Mais l’esprit de la fleur revint au coeur de la Terre-Mère. Quand d’autres 
fleurs courageuses sortirent à leur tour, le démon du Vent les tua l’une après l’autre.


     Et leur esprit revint au coeur de la Terre-Mère.


    
A la fin, Rose-de-Prairie proposa d’y aller.


     Bien sûr, ma douce enfant, lui dit Mère-Terre. 
Je te laisserai partir. Tu es si jolie et ton souffle si parfumé que le Démon du Vent en 
sera charmé. Il te laissera sûrement rester dans la prairie.


    

Rose-de-Prairie fit donc le long voyage à travers le sol sombre et sortit dans la prairie terne.
    
Tandis qu’elle cheminait, Terre-Mère se disait en son cœur « Comme j’aimerais que le Démon du 
Vent la laisse vivre! »

     Lorsque Démon du Vent l’aperçut, il se rua vers elle en hurlant :


    
« Elle est jolie, mais je ne veux pas d’elle sur mon terrain de jeu. Je vais souffler la flamme 
de sa vie. »

     Et il s’élança, grondant et soufflant en violentes bourrasques. Mais en s’approchant, 
il sentit le parfum de Rose-de-Prairie.


     « Comme il est doux, se dit-il alors.

     Je n’ai pas le coeur d’ôter la vie à une si jolie jeune personne au souffle si parfumé. Il faut qu’elle reste ici, avec moi. Il faut que j’adoucisse ma voix, que je lui chante de douces chansons. Il ne faut pas que je l’effraie avec mon terrible vacarme. »

    

Et le démon du Vent changea.

    Il devint paisible. Il envoya de douces brises sur les herbes 
de la prairie. Il susurra et fredonna de petits chants de joie. Il avait cessé d’être un démon.


    
Alors, les autres fleurs montèrent du coeur de la Terre-Mère à travers le sol sombre. Elles firent 
de sa robe de prairie une parure gaie aux couleurs vives.


    Même le Vent en vint à aimer les fleurs qui poussaient parmi les herbes de la prairie. C’est ainsi que la robe de Terre-Mère devint belle, grâce à Rose-de-Prairie, à sa beauté, son parfum et son courage.

    

Il arrive parfois que le Vent oublie ses doux chants, qu’il gronde et fasse du tapage. Mais 
ce bruit ne dure jamais longtemps. Et il ne fait jamais de mal aux personnes qui portent des robes 
couleur de la Rose-de-Prairie.

     

    LA  ROSE DE LA PRAIRIE

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  • L'Indien et "frère loup": destins liés

     

    L'INDIEN ET " FRÈRE LOUP" DESTINS LIÉS


    Plus longtemps que nous, les Indiens ont gardé un mode de vie semblable à celui du loup, c’est-à-dire en clans nomades vivant de chasse, de pêche et de cueillette. A vrai dire, c'est pour l'éternité que les Indiens ont juré fidélité à un système proche de la nature. En plus d'être durable pour eux-mêmes, celui-ci respecte aussi bien la Terre et ses ressources que chacun des êtres vivants et assure à la nature toute entière une survie saine et complète. L'Indien remplit humblement le rôle qui est le sien, celui de grand prédateur, au même titre que le loup, son frère. C'est pourquoi le loup est toujours resté un ami et un « maître des chasses » aussi respecté que la nature qu’il chérit. Mais cette belle complicité et son équilibre de vie ont été brisés ensemble au cours de la colonisation. Aujourd'hui encore, c'est dans cette douleur que le loup et l'Indien sont le plus souvent réunis.   

    L'INDIEN ET " FRÈRE LOUP" DESTINS LIÉS



    Le loup, père du savoir indien
    Chez de nombreux Indiens, notamment parmi les populations de la côte pacifique nord-ouest du Canada, le rituel du loup est l’initiation qu’empruntent les enfants pour devenir hommes. Le « klukwana », la danse du loup, est un rituel qui ouvre la saison sacrée de l’hiver où les hommes entrent en communication avec les esprits. C’est durant cette période que les enfants et les novices recevaient le savoir des ancêtres sous forme d’"histoires sacrées" - le mot « mythe » a une connotation péjorative dans nos cultures de la rationalité. Ils apprendront tout ce que le loup a transmis aux fondateurs de leur tribu à travers la force et le courage, ou les pas et les chants que les danseurs, masqués à l’image de l’animal, exécutent en son honneur.



    Mais, plus généralement, toutes les tribus indiennes ont un grand respect du loup avec qui elles partagent un mode de vie respectueux des équilibres naturels et un rôle primordial dans cet équilibre. Le loup inspire l'homme par son mode de vie et ses techniques de chasse. La solidarité d'un clan n'est pas différente de la fraternité d'une tribu. Le rôle de grand prédateur nécessite un grand savoir. Les Indiens ont su écouter, observer et prendre exemple.

    L'INDIEN ET " FRÈRE LOUP" DESTINS LIÉS



    L'Indien, c'est l'homme : l'égal du loup


    Chez les Indiens Pawnee, l’identification est particulièrement forte. Dans leur langage, les mots « loup » et « homme », sont identiques, c’est-à-dire « pawnee ». Mais partout, l’Indien se lie à l’animal qu’il respecte et prend en exemple. Il est le modèle du chasseur dont ils revêtaient la peau pour réussir l’approche du gibier, le modèle du guerrier, dont la force et l’ardeur au combat sont sans égales. Mais le loup est aussi une référence d’un point de vue social, dans les rapports au sein du clan ou vis-à-vis de l’éducation des petits. De ces rapports transparaît humanité que seules les représentations idéalisées de l’homme sont en mesure de nous faire entrevoir.



    Le "maître des chasses" est pris en exemple par les tribus primitives.

    L'INDIEN ET " FRÈRE LOUP" DESTINS LIÉS



    Bien plus qu'une "vénération", c'est un profond respect qui habite l'Indien à l'égard du loup. L'inverse est probablement vrai également. Plusieurs tribus ont, en effet, uni "le loup et l'Indien", d'égal à égal. Mais toutes partagent cette vision car l'un et l'autre envisagent chaque créature de l'univers comme partie d'un tout.



    De même, l'homme occidental (son ancêtre) a, lui aussi, vénéré le loup en son temps, avant qu'il ne renonce à son mode de vie. Ses rapports avec le loup ont changé du tout au tout lorsqu'il cessa de chasser pour élever du bétail. Les liens qui l'unissaient auparavant au loup étaient très semblables à ceux qui ont toujours uni le loup et l'Indien. C'était bien avant que certains ne parlent d'une "priorité à l'Homme".


    Le loup et l'indien: frères de douleur


    Un élément majeur rapproche encore l’Indien et le loup : la colonisation. Leurs destinées ont forcément été liées par les colons dans leur conquête de territoire. Les Indiens doivent être expulsés car ils n’ont pas su exploiter la terre, comme la Bible le commande. Le loup, on le sait, a déjà été déclaré nuisible dans cette perspective. Ici, bien plus qu'une espèce, c'est un mode de vie commun au loup et à l'Indien que l'on entendait détruire. Au nom de quoi ? D'un dieu, dit-on, mais aussi d'une prétendue incompatibilité entre deux modes de vie.



    Le combat sera encore long avant que loup et Indien retrouvent une place sur leurs terres d'origine.


    L'INDIEN ET " FRÈRE LOUP" DESTINS LIÉS



    De plus, malheureusement pour lui, le loup est assimilé à l’ennemi, l'Indien, avec qui il entretient de bons rapports. En contrepartie, en tant que symbole du mal, il n’a pas joué, non plus, en faveur de l’Indien. C’est donc un double génocide qui peut commencer au nom de l’Eglise, par un peuple élu et, de surcroît, sur la Terre Promise. Dans le prolongement de cette mission divine, bientôt, il aura le Monde entre les mains.

     

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  • RÊVE DE LOUP

    RÊVE DE LOUP


    Lorsque mère nature ferme ses paupières à la nuit tombée,


    
Que les étoiles l'enveloppent le soir aux creux de leurs bras,


    
De sa blancheur Sirius étoile du chien de la voûte céleste


    Accueille Dame lune soufflant le voile au vent des ombres,


    
Une brise légère aux effluves d'ambre, de vanille, de rosée,


    
Caresse la forêt pour que s'éveillent les sapins assoupis,


    
Fredonne douce mélodie aux animaux baignés de songes,


    
Blottis dans leur sommeil émergeant de lueurs spectrales,


    
Pas un soupir ne brise le silence fondu dans les sous-bois,


    
Seul le firmament couronne de ses bijoux l'azur du repos,

    Sous les vieux pins bleus bercés par la plainte endormie,


    
Tapis sur le lit de fleurs blanches que les pétales ont formé,


    
Le Loup allongé de sa grâce dans son épais manteau gris,


    
Veille de ses yeux demi-clos aux rayons d'or de l'horizon,


    
En ses lieux, solitaire dans son âme, solitaire dans sa paix,


    
Et dans ce calme de l'éternel, ses pensées s'évanouissent,


    
Aux ondes des murmures, à l'ouverture des portes du rêve,


    Telle une prière à tous ces hommes dont le regard du mal,


    
Provoque, haine, ignorance, souffrance aux gestes impurs,


    
Vos dieux m'ont louangé de terreur et de mauvais présages,


    
Tel un démon de cruauté, une incarnation du diable,


    
Moi, qui ne suit que noblesse, qui ne suit que pureté !


    
Pourquoi me traquez-vous avec autant d'acharnement ?


    
Apprenez à connaître ce qui m'anime dans mon instinct,

    
Écoutez mon chant du soir lorsque ma voie se fait entendre,


    
Ce n'est pas la peur ni la mort que mon message évoque,


    
C'est un hommage à la vie, de l'éveil à la conscience,


    
Je suis le guide de vos sentiers de la terre et de l'au-delà,


    
Je suis fidèle, père de famille et ne tue pas par plaisir,


    
Tout comme vous, j'ai une Âme, un Cœur, une Essence,


    
Ainsi, je ne suis pas la réalité que forment vos esprits...



    De son œil amande une goutte de nuit perle d'espérance,


    
Elle s'élève au ciel, brillante, parmi le champs d'étoiles,


    
Une larme luit à jamais pour le cœur des hommes...

     

    RÊVE DE LOUP

     

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  • NATIVE AMERICAN

     

    Mon nom n’est pas courant

    
Pour les gens aujourd’hui

    
C’est un nom qu’on identifie 
d’Indien aisément

    
De Native américain

    
Ou d’Indien américain


    Je ne suis rien


    De tout cela


    Je n’appartiens pas


    A ces catégories

    
Que d’autres ont définies


    Les Indiens viennent de l’Inde

    
Je ne suis pas un indigène


    De ce qui est appelé l’Amérique


    Aujourd’hui tout le monde est américain


    Par la naissance, les blancs, les asiatiques

    
Les Indiens et les Africains

    
Tous sont des citoyens de l’Amérique

    
Moi, je suis un natif

    
De cette île de la Tortue

    
Non seulement par la naissance

    
Mais par le sang de mon peuple

    
Qui coule dans les veines de cette terre

    
Le sang de mes ancêtres
 Sitting Bull et Powhatan

    
De ma grand-mère Pocahontas

    
Ce sang qui est la vie de mon peuple

     

     

     

    NATIVE AMERICAN


    Traduction de l’Oeuvre de The Bear Paw

     

     

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