• SHIPROCK

     

    Les Utes le poursuivaient
    Et Homme Jeune avait peur.
    Il arriva à une rivière, les eaux se soulevèrent,
    Homme Jeune y pénétra et s'enfonça jusqu'à la maison
    De la loutre.
    Cette dernière lui dit :
    - L'ennemi ne viendra pas jusqu'ici, tu es en sécurité.



    Les Utes cherchèrent dans tout le pays,
    Mais ne purent trouver le jeune garçon.
    Alors il sortit de la maison de la loutre
    Et se rendit dans une autre contrée.
    Mais à nouveau
    Il eut peur que les Utes ne retrouvent sa trace.


    Tout en courant, il pleurait et quelqu'un
    L'interpella du haut d'un arbre.
    Une voix ronronnante lui demanda :
    - Pourquoi pleures-tu ?
    Homme-Jeune répondit :
    - Les Utes sont après moi, ils veulent mon scalp.
    La voix reprit :
    - Allez, monte petit fils. Ils ne te suivront pas là-haut.
    Le jeune garçon grimpa dans l'arbre et trouva refuge
    Dans la maison du hibou.
    Celui-ci décrivit quatre cercles autour de l'arbre
    Et diffusa sa médecine solaire pour cacher le jeune homme.


    Les Utes eurent beau le pourchasser jusqu'à l'arbre,
    Tourner autour et encore autour, ils ne trouvèrent rien
    Et finalement s'en retournèrent.



    Homme Jeune repartit pour rentrer chez lui
    Mais il s'était bien éloigné de sa route
    Et marchait en rond.
    Les yeux pleins de larmes, il savait qu'il était perdu,
    Lorsqu'il entendit quelqu'un s'adresser à lui.

    Cette fois, c'était un écureuil gris qui l'appelait ;
    Il arracha un buisson, souffla quatre fois dessus,
    Puis descendit dans un trou.
    Homme Jeun le suivit et fut bientôt à l'abri
    De ses ennemis, les Utes.


    Mais après avoir repris sa route, il se perdit à nouveau
    Dans une autre contrée étrange.
    Comme ses yeux se remplissaient encore de larmes,
    Il entendit une petite voix venant de dessous les rochers.
    - Pourquoi pleures-tu ? Demandait-elle.
    - À cause des Utes qui veulent mon scalp.



    La voix était celle d'un rat des montagnes.
    - Ce n'est pas grave, reprit celui-ci,
    Ils n'entreront jamais chez moi.
    Il entrebâilla rapidement la porte de sa maison,
    Sous les rochers ; Homme Jeune s'y faufila,
    Puis les rochers se refermèrent sur lui.



    Une fois encore, les Utes cherchèrent partout
    Sans rien trouver et durent repartir.



    Le jeune homme sortit au soleil et marcha très longtemps.
    Il atteignit la rivière San Juan, dont les eaux étaient hautes.
    Alors il longea la rive, se nourrissant de baies
    Qui poussaient là, quand il entendit quelqu'un derrière lui.
    Une voix lui dit :

    - Petit-Fils, que fais-tu ici ?

    Le jeune garçon se retourna et regarda en face,
    Homme de Couleur Sombre.

    - Je viens de loin, explique-t-il, du pays des Utes.
    J'essaie de rentrer chez moi mais la rivière
    Est haute et je ne peux pas traverser.
    - Veux-tu que je te fasse traverser ?
    Proposa Homme de Couleur Sombre.
    Le jeune garçon monta sur son dos.



    Une fois en sécurité de l'autre côté de la rivière
    San Juan, après que Homme Jeune ait été déposé
    Avec douceur,
    Homme de Couleur Sombre se mua en un rocher noir
    Qui se mît à croître, à grossir,
    En même temps que ses bras s'étendaient comme des ailes.



    Il est toujours là aujourd'hui, le Rocher aux Ailes, Shiprock.

     

    SHIPROCK



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  • LÉGENDE APACHE CHIRICAHUA DU NOUVEAU MEXIQUE

     

     

     

    Pourquoi la chauve-souris a de petites pattes.



    Il y a bien longtemps, Killer-of-Ennemies ( tueur d'ennemis) jura de sauver son peuple de
    la terreur des grands aigles, qui rodaient dans le ciel et emportaient les enfants.



    Killer-of-Ennemies trompa un aigle en se faisant emporter dans son nid sur la falaise et
    arrivé sur place tua l'aigle et toute sa famille. Mais Killer-of-Ennemies ne savait pas comment
    redescendre... Après quelques instants, il vit Vieille Femme chauve-souris qui approchait
    lentement de l'endroit.



    "Vieille Femme, aide moi et dépose moi en bas" dit Killer-of-Ennemies. Vieille Femme chauve-souris,
    voyant le guerrier Apache, hurlant dans un nid d'aigle, alla à la falaise et commença à grimper.
    "Que fais tu ici?" demanda-t-elle lorsqu'elle atteignit le sommet. "Le grand aigle m'a amené
    ici et j'aimerais redescendre" répondit Killer-of-Ennemies.



    "Monte dans mon panier" dit Vieille Femme. Mais en regardant le panier sur le dos de la
    vieille femme, Killer-of-Ennemies se rendit compte que ses bandes étaient faites avec des
    toiles d'araignée.



    "Ces bandes sont trop fines" dit-il "elle vont se briser et je vais tomber".
    "C'est absurde, j'ai transporté un mouton à longues cornes dans ce panier" rétorqua-t-ellle,
    "monte dedans et ferme les yeux, car si tu regardes, alors nous tomberons" !



    Alors Vieille Femme descendit péniblement du rocher en chantant un chant étrange, avec
    Killer-of-Ennemies dans son panier,qui balançait fortement de droite à gauche. Killer-of-Enemies
    pensa alors que le fil de toile d'araignée allait se briser et il ne put s'empêcher d'ouvrir
    les yeux. Aussitôt, il tomba avec Vieille Femme chauve-souris ce qui amortissa sa chute
    et lui sauva la vie.



    Vieille femme eut les jambes brisées en tombant. Elle récupéra néanmoins mais depuis ce temps,
    les pattes des chauves-souris sont courtes!

     

     

    LÉGENDE APACHE CHIRICAHUA DU NOUVEAU MEXIQUE



    D'après Why the Bat has short legs, "A Chiricahua Apache Indians of New Mexico Legend".

     

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    LA ROSE DE LA PRAIRIE

     

      Il y a bien, bien longtemps, quand le monde était jeune et que les gens n’avaient pas encore
    émergé, aucune fleur n’égayait la prairie. Seuls y poussaient des herbes et de ternes buissons
    gris-vert. Terre était bien triste, car sa robe manquait de couleur et de beauté.

     


    « J’ai tant de belles fleurs dans le coeur, se disait alors la Terre. Comme j’aimerais qu’elles
    soient sur ma robe. Des fleurs bleues comme le ciel clair des beaux jours, des fleurs blanches
    comme la neige de l’hiver, des fleur d’un jaune éclatant comme le soleil de midi, des fleurs
    roses comme une aube de printemps, toutes, je les porte dans mon coeur. Je suis si triste
    quand je regarde ma robe terne, toute de gris et de bruns.»



    Une tendre petite fleur rose entendit la plainte de Terre. « Ne soit pas triste, Terre-Mère,
    je vais aller pousser sur ta robe et la rendre plus belle. »

    Alors, la petite fleur rose monta du coeur de la Terre-Mère pour égayer la prairie. Mais
    lorsque le Démon du Vent l’aperçut, il se mit à gronder « je ne veux pas de cette jolie
    petite fleur sur mon terrain de jeu.» Hurlant et rugissant, il se précipita sur elle et souffla
    la flamme de sa vie.

    Mais l’esprit de la fleur revint au coeur de la Terre-Mère. Quand d’autres
    fleurs courageuses sortirent à leur tour, le démon du Vent les tua l’une après l’autre. Et
    leur esprit revint au coeur de la Terre-Mère.


    A la fin, Rose-de-Prairie proposa d’y aller. Bien sûr, ma douce enfant, lui dit Mère-Terre.
    Je te laisserai partir. Tu es si jolie et ton souffle si parfumé que le Démon du Vent en
    sera charmé. Il te laissera sûrement rester dans la prairie.



    Rose-de-Prairie fit donc le long voyage à travers le sol sombre et sortit dans la prairie terne.
    Tandis qu’elle cheminait, Terre-Mère se disait en son coeur « Comme j’aimerais que le Démon du
    Vent la laisse vivre! »

    Lorsque Démon du Vent l’aperçut, il se rua vers elle en hurlant :


    « Elle est jolie, mais je ne veux pas d’elle sur mon terrain de jeu. Je vais souffler la flamme
    de sa vie. » Et il s’élança, grondant et soufflant en violentes bourrasques. Mais en s’approchant,
    il sentit le parfum de Rose-de-Prairie.

    « Comme il est doux, se dit-il alors. Je n’ai pas le coeur
    d’ôter la vie à une si jolie jeune personne au souffle si parfumé. Il faut qu’elle reste ici,
    avec moi. Il faut que j’adoucisse ma voix, que je lui chante de douces chansons. Il ne faut pas
    que je l’effraie avec mon terrible vacarme. »



    Et le démon du Vent changea. Il devint paisible. Il envoya de douces brises sur les herbes
    de la prairie. Il susurra et fredonna de petits chants de joie. Il avait cessé d’être un démon.


    Alors, les autres fleurs montèrent du coeur de la Terre-Mère à travers le sol sombre. Elles firent
    de sa robe de prairie une parure gaie aux couleurs vives. Même le Vent en vint à aimer les fleurs
    qui poussaient parmi les herbes de la prairie. C’est ainsi que la robe de Terre-Mère devint belle,
    grâce à Rose-de-Prairie, à sa beauté, son parfum et son courage.

    Il arrive parfois que le Vent oublie ses doux chants, qu’il gronde et fasse du tapage. Mais
    ce bruit ne dure jamais longtemps. Et il ne fait jamais de mal aux personnes qui portent des robes
    couleur de la Rose-de-Prairie.

     

    UNE BELLE LÉGENDE DU PEUPLE LAKOTA ...............

     

     

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  • POURQUOI LES ROSES ONT DES ÉPINES

    Il y a bien longtemps, les roses sauvages n'avaient pas d'épines. Elles poussaient dans les
    buissons avec des tiges très douces et odorantes et des feuilles d'un vert délicat. Les fleurs
    étaient roses et très belles à regarder. Mais, elles étaient aussi si délicieuses, que les
    lapins et d'autres animaux, qui aimaient l'herbe, grignotaient leurs pétales et leurs feuilles
    et même parfois les buissons. Bientôt, il ne resta plus que quelques rosiers sur la terre.



    Alors, les rosiers qui restaient décidèrent de se réunir d'aller voir Nanahboozhoo pour lui
    demander de l'aide. Ce Nanahboozhoo était un gars étrange, il avait des pouvoirs magiques et
    il pouvait se transformer en arbre très grand ou en petite tortue. Il ne pouvait pas être noyé,
    brulé ou tué, mais il avait un très mauvais caractère, quand il n'était pas content. Il n'était
    pas facile à trouver, car il pouvait avoir la forme d'un animal ou parfois d'un être humain.



    Malgré cela les rosiers décidèrent d'aller le chercher et de se dépécher en se laissant porter
    par les vents. Après un long voyage, ils rencontrèrent un petit animal qui leur dit "Nanahboozhoo
    est dans la vallée, où il est en train de planter des fleurs dans son jardin"



    Alors qu'ils s'approchaient du jardin, les rosiers entendirent Nanahboozhoo en train d'hurler
    car les lapins avaient détruits ses belles fleurs. Aussitôt il s'avancèrent vers lui et lui
    dirent qu'ils souffraient des mêmes maux. Nanahboozhoo réfléchit au problème avec les rosiers
    et trouva une solution. Il leur donna des piquant en leur disant de les placer sur leurs
    branches et leurs tiges aussi près que possible des fleurs, afin que les lapins ne puissent
    plus les manger. Après ça, Nanahboozhoo renvoya les rosiers chez eux en les plaçant sur le
    dos du vent.

    Depuis ce jour, tous les rosiers ont des épines.

     

     

     

    POURQUOI LES ROSES ONT DES ÉPINES



    D'après la légende de la tribu Salteaux ou Saulteaux " Why wild roses have thorns".

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  • LA LÉGENDE DE SEDNA

     

    LA LÉGENDE DE SEDNA

     On a découvert une planète ou tout au moins un objet orbitant non identifié que l'on a nommé Sedna, Sedna en hommage à la déesse Inuit de l’Océan, voici sa légende :

    Sedna était une très belle jeune femme. Être belle n’est pas un défaut, c’est vrai, mais être vaniteuse, oui… Sedna était tellement occupée à brosser ses longs cheveux et à contempler son reflet qu’elle en devenait désagréable pour tout son entourage.

    Personne n’était assez bien pour elle et elle refusait sans ménagement tous les prétendants que son père lui faisait rencontrer.


    Un jour, son père, un veuf d’un certain âge, en eut assez des caprices de sa fille. Il déclara que le prochain qui demanderait la main de Sedna l’épouserait, peu importe de qui il s’agissait. Le lendemain, on frappa à la porte. Le père ouvrit et découvrit un chasseur, aux vêtements coûteux et élégants, mais au visage très laid. L’homme déclara qu’il voulait épouser Sedna. Cette dernière eut beau pleurer et protester, son père l’obligea à lui obéir : elle dut épouser le chasseur et le suivre sur l’île qu’il habitait.



    Sedna s’aperçut rapidement que son nouveau mari était un chaman très puissant, et hélas très méchant. Il vivait le plus souvent sous la forme d’un homme oiseau et lui faisait subir les pires traitements. Sedna pleurait et gémissait du matin au soir. Elle était terriblement malheureuse. Elle pleura tant que son père, sur le continent, entendit ses plaintes. Touché par la peine de sa fille, il profita de l’absence du chaman pour se rendre en kayak sur l’île où vivait Sedna. Celle-ci fut folle de joie en l’apercevant! Mais il ne fallait pas trop s’attarder, car le chaman était très cruel, surtout quand il était contrarié.



    Sans perdre un instant, Sedna et son père embarquèrent dans leur kayak et entreprirent de quitter l’île… Le chaman s’aperçut rapidement de la disparition de son épouse et il entra dans une rage folle. Il ordonna à la mer de s’agiter. La plus terrible des tempêtes se leva et prit le petit kayak dans ses filets. L’embarcation était bousculée de tous côtés. Des vagues immenses menaçaient ses deux occupants. Les éléments étaient déchaînés et rien ne semblait pouvoir apaiser la colère de l’homme oiseau.

    LA LÉGENDE DE SEDNA



    Le père, effrayé, comprit que s’il n’agissait pas, sa fille et lui allaient mourir sans tarder. Tremblant d’effroi, il ne vit qu’une solution : rendre Sedna à son mari pour mettre fin à sa terrible colère. Sans réfléchir, guidé par la peur, l’homme poussa Sedna hors du kayak.



    La tempête ne se calma pas pour autant. Prise de panique, grelottante, la jeune femme essaya de s’agripper au kayak et de se hisser par-dessus bord. Son père ne la laissa pas faire. Pire encore : il se mit à taper sur ses doigts gelés avec sa pagaie afin qu’elle lâche prise… Il tapa si fort que les doigts de Sedna se cassèrent. Ils tombèrent à l’eau et se transformèrent, devenant les poissons qui peuplent à présent la mer. Sedna n’abandonna pas pour autant. Elle continua à tenter de s’accrocher au kayak de ses mains glacées. Mais son père, toujours armé de sa pagaie, tapa de plus belle et lui brisa aussi les mains. Elles tombèrent dans l’eau déchaînée et se transformèrent à leur tour, devenant les mammifères qui peuplent la mer.



    À bout de forces, Sedna ne pouvait rien faire d’autre que de se laisser couler. Elle lâcha l’embarcation et, ses longs cheveux flottant autour d’elle, elle s’enfonça dans les profondeurs de la mer, où elle se transforma en sirène. Elle y est toujours. Quand les flots s’agitent, on raconte que c’est Sedna, irritée de ne plus avoir de mains pour peigner ses beaux cheveux, qui se met en colère. Voilà pourquoi, depuis ce jour, les chamans doivent se munir d’un peigne lorsqu’ils entrent en transe pour calmer Sedna, déesse de la mer.

     

    LA LÉGENDE DE SEDNA



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    Légendes autochtones américains
    Gluscabi et de l'Aigle Vent
    Une légende abénaquise 

      

    GLUCABI ET L'AIGLE VENT

     

    Il ya bien longtemps, Gluscabi vivait avec sa grand-mère, la marmotte, dans un petit pavillon à côté de la grande eau.



    Un jour Gluscabi se promenait quand il a regardé dehors et a vu quelques canards dans la baie.

    "Je pense qu'il est temps d'aller chasser des canards," at-il dit.

    Alors il prit son arc et ses flèches et monta dans sa pirogue. Il a commencé à pagayer dans la baie et, comme il a pagayé il chantait:

    Ki yo wah ji neh
    hey hey yo ho
    Ki yo wah ji neh
    Ki yo wah ji neh

    Mais un vent venu et il a tourné son canot et lui a soufflé vers le rivage. Une fois de plus Gluscabi a commencé à pagayer et cette fois il a chanté sa chanson un peu plus difficile.

    KI YO WAH JI NEH
    YO HEY HEY HO
    KI YO WAH JI NEH
    KI YO WAH JI NEH

    Mais encore une fois le vent est venu et lui a soufflé vers le rivage. Quatre fois, il a essayé de pagayer dans la baie et quatre fois il a échoué.



    Il n'a pas été heureux. Il retourna à la loge de sa grand-mère et se dirigea droit dans, même si il y avait un bâton se penchant sur la porte, ce qui signifiait que la personne à l'intérieur a été fait un peu de travail et ne voulait pas être dérangé.



    «Grand-mère," Gluscabi demandé, "Qu'est-ce que fait souffler le vent?"



    Grand-mère Woodchuck leva les yeux de son travail. "Gluscabi," at-elle dit, "Pourquoi voulez-vous savoir?"

    Puis Gluscabi lui répondit simplement que chaque enfant dans le monde le fait quand ils sont invités à une telle question. «Parce que,» dit-il.

    Grand-mère Woodchuck regarda. "Ah, Gluscabi," dit-elle. "Chaque fois que vous demandez à ces questions que je sens qu'il va y avoir des problèmes. Et peut-être que je ne devrais pas vous le dire. Mais je sais que vous êtes très têtu et ne serait jamais cesser de demander. Donc, je vais vous le dire. Si vous marchez toujours face à la vent, vous arriverez à l'endroit où se tient Wuchowsen ".

    "Merci, grand-mère", a déclaré Gluscabi.

    Il sortit de la loge et a fait face dans le vent et se mit à marcher.

    Il marchait à travers les champs et dans les bois et le vent soufflait fort. Il marchait à travers les vallées et dans les collines et le vent soufflait encore plus difficile. Il est venu à pied et a commencé à monter et le vent soufflait toujours plus difficile.

    Maintenant les contreforts devenaient montagnes et le vent était très fort. Bientôt il n'y avait plus d'arbres et le vent était très, très forte.

    Le vent était si fort qu'il a arraché les mocassins de Gluscabi. Mais il était très têtu et il a continué à marcher, se penchant dans le vent. Maintenant, le vent était si fort qu'il a arraché sa chemise, mais il a continué à pied. Maintenant, le vent était si fort qu'il a arraché tous ses vêtements et il était nu, mais il gardait toujours la marche.

    Maintenant, le vent était si fort qu'il a arraché ses cheveux, mais Gluscabi toujours conservé la marche, face au vent. Le vent était si fort qu'il a arraché les sourcils, mais il continuait à marcher.

    Maintenant, le vent était si fort qu'il pouvait à peine se tenir debout. Il devait se retirer le long en saisissant la main sur les rochers. Mais là, sur la crête avant de lui, il pouvait voir un grand oiseau battant des ailes. Il était Wuchowsen, l'Aigle Vent.

    Gluscabi prit une profonde inspiration, «Grand-père!" il cria.

    Le Vent Aigle arrêté battant des ailes et regarda autour. "Qui me appelle grand-père?" il a dit.

    Gluscabi se leva. "Il est moi, grand-père. Je suis venu ici pour vous dire que vous faites un très bon travail faisant le coup de vent."

    Le Vent Aigle gonfla sa poitrine avec fierté. "Vous voulez dire comme ça?" dit-il et battit des ailes encore plus difficile. Le vent qu'il faisait était si forte qu'elle a levé Gluscabi droit de ses pieds, et il aurait été soufflé juste à côté de la montagne avait-il pas attrapa de nouveau un rocher.

    «Grand-père !!!" Gluscabi crié encore.

    Le Vent Aigle arrêté battant des ailes. "Oui?" il a dit.

    Gluscabi se leva et se rapprocha de Wuchowsen. "Vous faites un très bon travail de faire le coup de vent, grand-père. Il en est ainsi. Mais il me semble que vous pourriez faire un travail encore meilleur si vous étiez sur ce pic là-bas."

    Le Vent Aigle regarda vers l'autre pic. "Peut-être bien," at-il dit, "mais comment pourrais-je aller d'ici à là-bas?"

    Gluscabi sourit. «Grand-père», at-il dit, "je vais vous porter. Attendez ici."

    Puis Gluscabi couru en bas de la montagne jusqu'à ce qu'il arrive à un grand arbre de tilleul. Il enleva l'écorce externe et de l'écorce interne qu'il tressé une sangle de transport forte qu'il lui a repris la montagne pour l'Aigle Vent.

    "Ici, le grand-père," at-il dit, "laissez-moi de conclure cette autour de vous que je puisse vous lever plus facilement." Puis il enveloppa la bandoulière de façon serrée autour Wuchowsen que ses ailes ont été tirés pour ses côtés et il pouvait à peine respirer.

    "Maintenant, le grand-père", a déclaré Gluscabi, la cueillette de la Eagle Wind up, "je vais vous prendre pour un meilleur endroit."

    Il a commencé à marcher vers l'autre pic, mais en marchant, il est venu à un endroit où il y avait une grande crevasse, et comme il enjamba il lâcha de la sangle de transport et de l'Aigle Vent glissa dans la crevasse, la tête en bas , et a été coincé.

    "Maintenant," Gluscabi dit, "il est temps d'aller chasser des canards."

    Il redescendit de la montagne et il n'y avait pas de vent du tout. Il attendit jusqu'à ce qu'il est venu à la ligne d'arbre et toujours pas de vent soufflait. Il descendit aux contreforts et descendre les collines et les vallées, et il n'y avait toujours pas de vent. Il marchait à travers la forêt et les champs et le vent ne soufflait pas du tout.

    Il marcha et marcha jusqu'à son retour à la loge de l'eau, et maintenant tous ses cheveux avaient repoussé.

    Il mit des vêtements neufs fine et une nouvelle paire de mocassins et prit son arc et ses flèches et retourna à la baie et grimpa dans son bateau pour chasser le canard.

    Il pagayé dans l'eau et a chanté sa chanson de canoë:

    Ki yo wah ji neh
    hey hey yo ho
    Ki yo wah ji neh
    Ki yo wah ji neh

    Mais l'air était très chaud et encore et il a commencé à transpirer. L'air était si chaud encore et qu'il était difficile de respirer. Bientôt l'eau a commencé à croître sale et sentait mauvais et il y avait tellement de mousse sur l'eau, il ne pouvait guère pagayer.

    Il était pas content du tout et il est retourné à la rive et est allé directement à la loge de sa grand-mère et entra.

    «Grand-mère», dit-il, "ce qui est faux? L'air est chaud et encore et il me rend la sueur et il est difficile de respirer. L'eau est sale et couvert de mousse. Je ne peux pas chasser le canard du tout comme ça."

    Grand-mère Woodchuck regarda Gluscabi. "Gluscabi," dit-elle, "ce que vous avez fait?"

    Et Gluscabi répondit simplement que chaque enfant dans le monde réponses lorsqu'on lui a demandé cette question, "Oh, rien," dit-il.

    "Gluscabi", a déclaré la grand-mère de la marmotte à nouveau, «Dis-moi ce que vous avez fait."

    Puis Gluscabi lui a dit d'aller visiter l'Aigle Vent et ce qu'il avait fait pour arrêter le vent.

    "Oh, Gluscabi", a dit la grand-mère de la marmotte, "allez-vous jamais apprendre? Tabaldak, sa propriétaire, l'Aigle Vent sur cette montagne pour faire du vent parce que nous devons le vent. Le vent maintient l'air frais et propre. Le vent apporte les nuages ​​qui nous donnent la pluie pour laver la Terre. Le vent déplace les eaux pour les garder frais et doux. Sans le vent, la vie ne sera pas bon pour nous, pour nos enfants, ou les enfants de nos enfants.

    Gluscabi hocha la tête. "Kaamoji, Grand-mère," at-il dit. "Je comprend."

    Puis il sortit. Il a fait face dans la direction d'où le vent avait une fois venu et a commencé à marcher.

    Il marchait à travers les champs et dans les forêts et le vent ne soufflait pas et il se sentait très chaud. Il marchait à travers les vallées et les collines et il n'y avait pas de vent et il était très difficile pour lui de respirer. Il est venu à pied et a commencé à monter et il faisait très chaud et en sueur effet.

    Enfin, il est venu à la à la montagne où l'Aigle Vent se dressait autrefois et il est allé et regardé vers le bas dans la crevasse. Il était Wuchosen, l'Aigle Vent, coincé la tête en bas.

    "Oncle?" Gluscabi appelé.

    Le Vent Aigle regardé du mieux qu'il pouvait. "Qui me appelle mon oncle?" il a dit.

    "Il est Gluscabi, mon oncle. Je suis ici. Mais que faites-vous là-bas?"

    "Oh, Gluscabi", a déclaré l'Aigle Vent, "un homme nu très laid avec pas de cheveux m'a dit qu'il allait me prendre à l'autre pic pour que je puisse faire un meilleur travail de faire le coup de vent. Il a attaché mes ailes et est venu me chercher, mais comme il est intervenu au cours de cette crevasse, il m'a laissé tomber et je suis bloqué. Et je ne suis pas à l'aise ici du tout. "

    "Ah, Grandfath... Et, mon oncle, je vous en sortir."

    Puis Gluscabi descendit dans la crevasse. Il a tiré l'Aigle Vent libre et l'a placé en arrière sur la montagne et dénoua ses ailes.

    «Mon oncle," Gluscabi dit, "il est bon que le vent devrait souffler parfois et d'autres fois il est bon qu'il devrait être encore."

    Le Vent Aigle regarda Gluscabi puis hocha la tête. "Petit-fils," il a dit, "Je comprends ce que vous dites."

    Donc, il est que, parfois, il ya du vent et parfois il est très encore à ce jour très.

    Et ainsi va l'histoire.

     

    GLUSCABI ET L'AIGLE VENT

     

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  • MENA'SEN

     

    MENA SEN

    Mena`Sen

    En cette première lune de janvier, les éclaireurs abénakis avaient remarqué la présence des Iroquois sur la rive du soleil levant de la « rivière aux Iroquois », tenant lieu de limite à ne pas franchir, sans empiéter le territoire algonkin . Dès lors, le village de K`tchi Nikitoteekwak se mit sur un pied de guerre. Aussitôt, les guerriers Sokokis se ruèrent au tambour et chantèrent courageusement le chant qui appelle le sang et la fierté : YA WE HANAY !



    Puis, les chants se turent, un silence de mort envahit la nuit. On savait déjà que les Iroquois étaient là, tout près, leurs femmes en arrière ligne pour les nourrir et les soigner, comme le veut la tradition. Même la fille du Grand Chef, d`une grande beauté, intelligente et courageuse y était. C`était Winona,  la princesse.

    Le chef de la tribu des Abenakis, Neskamb8witt, à la stature dominante, aux yeux flamboyants, au visage calme et fixe, se tenait debout au milieu du cercle que le feu éclairait. Prenant la parole, il s`adressa aux membres de sa tribu et dit : »Le sort en est jeté. Notre ennemi l`iroquois s`est réclamé de la vallée de La St François (l`alsiganteek) pour en faire ses lieux de chasse .Nous savons que ce pays est le nôtre. »De ses mains étendus, il indiqua le nord, le sud, l`est et l`ouest pour donner plus de force à ses mots.



    « Front-Levé, chef des iroquois, bondit sur ses pieds. Il proposa une course d`endurance qui déterminera le vainqueur du combat qui s`annonçait trop meurtrier pour déterminer le maître de ces terres. Le combat singulier aurait lieu au Mena`Sen, à l`embouchure de la Baskasawamik et de l`Alsiganteek, lieu dit K`tchi Nikeetoteekwak, village sokoki.



    Deux guerriers se proposèrent : Neskamb8witt, l`abénaki et Front-Levé, l`iroquois. L`île était dans ses glaces, le froid intense, les braves s`avancèrent et se tinrent debout dans la lumière du feu, attendant en silence le signal du grand défi. Le défi étant de courir autour du rocher, distinct et isolé l`un de l`autre jusqu`à la chute d`épuisement de l`un ou de l`autre qui gagnait le droit de prélever le scalpe du vaincu. Ça se devait être une course contre la mort. La vitesse et l`endurance prévalaient .Le jour était arrivé. Les tribus ennemies se faisaient face. Les silhouettes des deux guerriers apparaissaient en relief dans le ciel de ce matin fraîchement illuminé par le soleil levant, au-dessus des montagnes de Stoke. Aspect dramatique !



    Soudainement, sans montrer de signe d`énervement, deux formes, souples et brunes, se détachèrent de leurs camarades, se jetèrent sur les glaces de la rivière, puis débutèrent la course autour du rocher de la petite île (Mena`Sen).Silencieux et intenses, les indiens surveillaient les contestants. AH ! L`un tombe ! Voilà qu`il se relève et continue à courir. L`autre tombe !...............et la course continue ainsi jusqu`à ce que l`iroquois trébuche, se relève, s`arrête un instant, puis s`effondre dans l`eau libre peu profonde et entourée de glace. L`abénaki Neskamb8witt saisit sa victime par sa longue chevelure, lui prélève le scalpe qu`il montre en triomphe à tous dans les cris de joie et de déception. Ses yeux sont luisants et son maintien triomphateur !



    Aucune parole n`est prononcée ; les mots ne sont pas nécessaires. Il est comme tous les indiens, silencieux dans le triomphe comme dans la souffrance, mais le guerrier a gagné pour sa tribu la magnifique vallée de La St-François (l`Alsiganteek).

    Et ce soir-là, alors que la lune se levait par delà les sapins sombres et dessinait des ombres sur les eaux ondulées, une belle vierge iroquoise se tenait sur la rivière. Témoin du drame, elle avait admiré le flamboyant guerrier, Neskamb8witt.Elle était devenue follement amoureuse de ce héro. Admirative. Les deux âmes s`étaient déjà fusionnées et vibraient en diapason. En secret, pendant le retrait des guerriers, les amoureux se firent signe et manifestèrent le désir de se rencontrer à chaque nouvelle lune au même endroit : l`Île Rocheuse.

    Un jour, un chef iroquois se rendit compte du stratagème et menaça la belle Winona d`exil loin des siens, vers le sud, si elle ne mettait pas un terme à ce rêve insensé.

    Interminable et intolérable absence. Winona se mit à dépérir. Un jour, à bout de force, elle se rendit à l`Île Rocheuse (Mena`Sen) et s`y laissa mourir. Peu de temps après,Neskamb8witt décida de se rendre à l`île et découvrit le corps de sa bien-aimée sur le rocher de l`île. Désespéré et mort de chagrin, Neskamb8witt s`étendit près du corps de Winona et attendit la mort. Un jour, un Sokoki fît la découverte et, comme le veut la tradition, planta deux pins blancs sur les sépultures des éternels amoureux

    Aujourd`hui, quand je passe au clair de lune et que je vois l`Île Mena`Sen, j`entends dans la pénombre un chant qui se lève, chant de guerrier mort au combat et d`amoureux retrouvés pour l`éternité dans la vallée de chasse et de pêche de K`tchi Nuask : YO GWAN NODAY HAY YO HO GWAN NO DANÉ…….

     

    MENA SEN

     

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  • BLOG EN PAUSE

     

    BLOG EN PAUSE

     

    Un petit Voyage dans les Pyrénées à compter du Mercredi 23 Septembre aux alentours du 30 Septembre, ne sachant encore combien de temps nous resterons chez mon Fils Aîné

    A Bientôt  

    des Bisous à Tous 

      rebecca


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  • COMMENT LES PAPILLONS APPRIRENT À VOLER - LÉGENDE AMÉRINDIENNE -

     

    Comment les papillons apprirent à voler ( Légende amérindienne ).


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          Quand la Terre était jeune, aucun papillon ne volait ça et là dans les airs et n'illuminait les jours de printemps et d'été de leurs ailes portant les couleurs de l'arc-en-ciel. Il y avait des reptiles, qui furent les ancêtres des papillons, mais ils ne savaient pas voler ; ils ne savaient que ramper par terre. Ces reptiles étaient magnifiques, mais le plus souvent les humains, lorsqu'ils se déplaçaient, ne baissaient pas les yeux vers la terre, aussi ne voyaient-ils pas leur beauté.


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               En ces temps-là, vivait une jeune femme qui s'appelait Fleur de Printemps et qui était une joie pour tous ceux qui la connaissaient. Elle avait toujours le sourire et un mot gentil à la bouche, et ses mains étaient semblables au printemps le plus frais pour ceux qui étaient atteints de fièvre ou de brûlures. Elle posait ses mains sur eux et la fièvre aussitôt quittait leur corps. Quand elle atteignit l'âge adulte, son pouvoir devint encore plus fort et, grâce à la vision qu'elle avait reçue, elle devint capable de guérir les gens de la plupart des maladies qui existaient alors. Dans sa vision, d'étranges et belles créatures volantes étaient venues à elle et lui avaient donné le pouvoir de l'arc-en-ciel qu'ils portaient avec eux. Chaque couleur de l'arc-en-ciel avait un pouvoir particulier de guérison que ces êtres volants lui révélèrent. Ils lui dirent que pendant sa vie elle serait capable de guérir et qu'au moment de sa mort elle libérerait dans les airs des pouvoirs de guérison qui resteraient pour toujours avec les hommes. Dans sa vision, il lui fut donné un nom : Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel.


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       Tandis qu'elle avançait en âge, Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel continuait son travail de guérisseuse et dispensait sa gentillesse à tous ceux qu'elle rencontrait. Elle rencontra aussi un homme, un voyant, et elle le prit pour mari. Ils eurent ensemble deux enfants et les élevèrent pour qu'ils soient forts, sains et heureux. Les deux enfants avaient aussi certains pouvoirs de leurs parents et eux-mêmes devinrent plus tard des guérisseurs et des voyants. Tandis qu'elle vieillissait, le pouvoir de Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel grandit encore et tous ceux qui vivaient dans les environs de la région où elle habitait vinrent à elle avec leurs malades, lui demandant d'essayer de les guérir. Elle aidait ceux qu'elle pouvait aider. Mais l'effort de laisser passer en elle tout le pouvoir finit par l'épuiser et un jour elle sut que le moment de remplir la seconde partie de sa vision approchait. Tout au long de sa vie, elle avait remarqué que des reptiles magnifiquement colorés venaient toujours près d'elle quand elle s'asseyait par terre. Ils venaient contre sa main et essayaient de se frotter contre elle. Parfois l'un deux rampait le long de son bras et se mettait près de son oreille.


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      Un jour qu'elle se reposait, un de ces reptiles vint jusqu'à son oreille. Elle lui parla, lui demandant si elle pourrait faire quelque chose pour lui, car elle avait remarqué que lui et ses frères et soeurs lui avaient toujours rendu service. "Ma soeur, dit Celui qui rampait, mon peuple a toujours été là pendant que tu guérissais, t'assistant grâce aux couleurs de l'arc-en-ciel que nous portons sur le corps. A présent que tu vas passer au monde de l'esprit, nous ne savons comment continuer à apporter aux hommes la guérison de ces couleurs. Nous sommes liés à la terre et les gens regardent trop rarement par terre pour pouvoir nous voir. Il nous semble que si nous pouvions voler, les hommes nous remarqueraient et souriraient des belles couleurs qu'ils verraient. Nous pourrions voler autour de ceux qui auraient besoin d'être guéris et laisserions les pouvoirs de nos couleurs leur donner la guérison qu'ils peuvent accepter. Peux-tu nous aider à voler ?" Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel promit d'essayer. Elle parla de cette conversation à son mari et lui demanda si des messages pourraient lui venir dans ses rêves.


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             Le matin suivant il se réveilla, excité par le rêve qu'il avait fait. Quand il toucha doucement Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel pour le lui raconter, elle ne répondit pas. Il s'assit pour la regarder de plus près et il vit que sa femme était passée au monde des esprits pendant la nuit. Pendant qu'il priait pour son âme et faisait des préparatifs pour son enterrement, le rêve qu'il avait eu lui revint en mémoire et cela le réconforta. Quand le moment fut venu de porter Celle-qui-tisse-dans-l'air-des-arcs-en-ciel à la tombe où elle serait enterrée, il regarda sur sa couche et, l'attendant, se trouvait le reptile qu'il pensait y trouver. Il le ramassa avec précaution et l'emporta.


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       Tandis que l'on mettait le corps de sa femme en terre et qu'on s'apprêtait à le recouvrir, il entendit le reptile qui disait : "Mets-moi sur son épaule à présent. Quand la terre sera sur nous, mon corps aussi mourra, mais mon esprit se mêlera à l'esprit de celle qui fut ta femme, et ensemble nous sortirons de terre en volant. Alors nous retournerons vers ceux de mon peuple et leur apprendrons à voler de façon à ce que se poursuive le travail de ton épouse. Elle m'attend. Pose-moi à présent." L'homme fit ce que le reptile lui avait dit et l'enterrement se poursuivit. Quand tous les autres furent partis, l'homme resta en arrière quelques instants. Il regarda la tombe, se souvenant de l'amour qu'il avait vécu. Soudain, de la tombe sortit en volant une créature qui avait sur ses ailes toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Elle vola vers lui et se posa sur son épaule. "Ne sois pas triste, mon époux. A présent ma vision s'est totalement réalisée, et ceux que j'aiderai désormais à enseigner apporteront toujours aux autres la bonté du coeur, la guérison et le bonheur. Quand ton heure viendra de te transformer en esprit, je t'attendrai et te rejoindrai."


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    Quand l'homme changea de monde, quelques années plus tard, et fut enterré, ses enfants restèrent en arrière après que tous les autres s'en furent allés. Ils remarquèrent une de ces nouvelles créatures magnifiques qu'ils appelaient papillons, voletant près de la tombe. En quelques minutes un autre papillon d'égale beauté sorti en volant de la tombe de leur père, rejoignit celui qui attendait et, ensemble, ils volèrent vers le Nord, le lieu du renouveau. Depuis ce temps-là les papillons sont toujours avec les hommes, éclairant l'air et leur vie de leur beauté.


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               Si vous voulez que votre souhait se réalise, vous n'avez qu'à le souffler au papillon. N'ayant pas de voix, il ira porter votre souhait au ciel jusqu'au grand Manitou, où il sera exaucé.


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                           NOTE : Les enseignements traditionnels des amérindiens passaient jadis par des légendes comme celle-la que les anciens du village racontaient autour du feu le soir de pleine lune. Les enfants adoraient les écouter.

     

    COMMENT LES PAPILLONS APPRIRENT À VOLER - LÉGENDE AMÉRINDIENNE -


                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                (Extrait de "La Roue de Medecine" de Sun et Wabun Bear)


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