• LÉGENDES INDIENNES

    De tous les peuples de notre planète, les Indiens d'Amérique du Nord furent sans aucun doute ceux qui accordèrent au loup le plus d'honneurs. Dans ces sociétés de chasseurs, il devint parfois une divinité alliée, dont les fétiches conciliaient les faveurs, comme Iunawiko le loup de l'Est, l'un des six dieux de la chasse (Indiens des Pueblos du Nouveau-Mexique). Pour les Abenakis du Canada, il était Malssum (animal considéré comme l'ancêtre du clan et son emblème), un animal totem traditionnel qui s'est d'ailleurs retrouvé dans les coutumes de beaucoup d'autres nations indiennes. Chez les Iroquois de la région des grands lacs, existaient des «tribus de loups». Ces populations vivant de la chasse et de la cueillette considéraient que le loup était un être supérieur ; elles lui demandaient protection, santé et fécondité.


    Les Indiens du fleuve Columbia vénéraient le loup comme sauveur : jadis, lorsque l'homme avait encore une figure animale, comme l'homme-castor, l'homme-cerf..., ils furent pourchassés et tourmentés par les monstres. Alors le loup apparut sur terre, tua les monstres, combattit le mal sous toutes ses formes et appris à l'homme-animal un nombre de choses importantes. À partir des restes des cadavres des monstres, le loup créa l'indien. Depuis, ce mythe se transmet et à chaque rituel du loup, les Indiens masqués dansent pour raconter les légendes.


    À la suite du loup, apparaissent tous les autres animaux: le corbeau, messager du loup, l'aigle, le cerf,... À chaque danseur son masque, en vertu de la filiation spirituelle que les Anciens décèlent. Celui du loup est porté par ceux dont le courage et l'endurance sont supérieures.


    Toute initiation est une reproduction de la mort et de la renaissance. On rejoue au présent les épreuves de l'être qui apporta l'enseignement rituel. À l'origine de ce rituel du loup, la quête d'Ha-Sass voulant rendre aux siens la puissance perdue. Pour obtenir du Loup ce secret, il se vida de son sang, signe de sa nature humaine, se revêtit d' une peau de phoque puis mourut pour renaître dépouillé de son ancienne nature.


    Cette initiation est la route qu'empruntent les enfants pour devenir des hommes.


    Les populations indiennes de la Colombie britannique, Nootka, Kwakiut, Makak, célébraient un rituel (quatre à onze jours) appelé "Klukwana", la danse du loup. Avant la pleine lune du solstice, il ouvrait la saison sacrée de l'hiver où les initiés entrent en communication avec les esprits. Durant le rituel du loup, pour la souffrance qu'ils endurent en silence dans leur chair, les hommes déjà accomplis leur enseigneront le mystère des rites dont ils sont les dépositaires.


    Au jour nommé "le jour où ils te taillent eux- mêmes" (troisième jour du rituel), les futurs initiés pratiquaient un quadrillage de scarification sur leurs avant-bras et leurs cuisses (faites au moyen de coquilles de moules), afin de prouver leur bravoure et de rappeler la quête d'Ha-Sass.




    Les Amérindiens ont toujours respecté le loup comme un animal sacré. Dans beaucoup de tribus comme chez les Iroquois, Sioux qu'ils soient Lakota, Nakota ou Dakota, le loup était vénéré comme un Dieu. Le Dieu-Loup comme ils le nommaient étaient censé emmener l'âme des guerriers morts au combat, dans les plaines du Grand-Esprit. On retrouvait souvent le loup gravé sur des Totems, et lorsque l'homme blanc voulu exterminait les indiens, ils tuèrent beaucoup d'animaux, que les Amérindiens vénérés comme les bisons, pygargues à tête blanche et bien évidement les loups. Sachant que les côlons craignaient le loup et le maudissait pire que la peste.

     

     

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